Entre crise socio-politique et urgence sanitaire pandémique, Jovenel Moïse essaie de se frayer un chemin avec un référendum autant contesté par son essence que par son porteur.
Si ce projet est rejeté par la population et les acteurs de la vie sociale et politique du pays, la communauté haïtienne à l’étranger ne cache pas son aversion envers les démarches mises en oeuvre pour aboutir à la réalisation des élections.
Tous contre un, les haïtiens d’ici et d’ailleurs boudent le référendum par tous les moyens possibles. Ce lundi 24 mai 2021, un consortium de la quasi totalité des associations de la diaspora haïtienne exhorte l’UNOPS à abandonner sa collaboration au référendum.
Le Bureau des Nations Unies pour les Services d’Appui aux Projets(UNOPS) aurait alloué 13 millions de dollars pour la réalisation du vote qui devra permettre au pays d’avoir une nouvelle constitution.
L’UNOPS se veut par sa mission soutenir le gouvernement haïtien en participant dans domaines de développement, d’aide humanitaire et de consolidation de la paix.
Comme soutenu par les membres de la diaspora dans leur note adressée à l’UNOPS, ce référendum constitutionnel est formellement interdit par la loi mère du pays en son article 284-3: ” Toute consultation populaire tendant à modifier la constitution par voie de référendum est formellement interdite”
Ils sont plus plus d’une dizaine d’organisations de la diaspora à s’unir en echo pour manifester leur opposition à cet acte illégal et barbare qui selon eux ne fera qu’alimenter la corruption, les crises et l’instabilité dans le pays, ce qui ne saurait corroborer avec les valeurs de paix et de solidarité positive prônées par les Nations Unies.
En effet, l’organisation des élections et du référendum comme prévu par le calendrier électoral nécessite un budget d’environ 125 millions de dollars et, suite à une requête du gouvernement haïtien auprès des Nations Unies, le Programme des Nations Unies pour le Développement PNUD offre sa collaboration dans un protocole d’appui technique et financier au processus électoral.
Le “basket fund” de 20 millions de dollars avalisé par le PNUD sera par ailleurs alimenté par les fonds du trésor public dans l’attente de l’apport des partenaires techniques et financiers et 13 millions de ces fonds sont sous la gestion de l’UNOPS.
-
RH Fondation Rebuild Haïti, HAPCI, VENTAS, IMPACT, HADIC, VOIHLA…. ne sont qu’un fragment important d’haïtiens vivant en terre étrangère avec un attachement singulier à leur terre natale et désireux de collaborer dans le respect des valeurs démocratiques dans la vision de voir progresser leur pays. Leur requête est claire et justifiée ils s’opposent au référendum et ne comptent pas s’asseoir sur leur conviction car, ils n’ont pas omis d’avertir dans leur missive que leur requête sera adressée au tribunal international si les instances adressées font fi de leur demande. A ce titre, une copie conforme est annexée BINUH, ONU, OEA, CORE GROUP, EU.