Aujourd’hui, après l’assassinat du président de facto haïtien Jovenel Moïse, les questions se multiplient sur le vide institutionnel laissé par le chef de l’Etat tué le 7 juillet dernier
Concernant la constitution, il n’y a aucune possibilité de trouver une solution, car Jovenel Moïse et son équipe avaient veillé à ce que toutes les institutions soient démantelées.
Il y a un véritable duel pour combler le vide régnant dans le pays. Quelques heures seulement après l’assassinat de Moïse, Claude Joseph, qui a été nommé Premier ministre en avril, a annoncé qu’il était aux commandes, tout en déclarant un “état de siège” de deux semaines qui lui a donné des pouvoirs plus étendus.
La constitution d’Haïti stipule qu’en cas d’incapacité d’un président à exercer ses fonctions, le Premier ministre assumera le pouvoir. Quelques jours seulement avant sa mort, Moïse avait nommé Ariel Henry comme prochain Premier ministre du pays.
La nomination, publiée lundi au Journal officiel de la République d’Haïti, a conduit certains observateurs à remettre en question les prétentions de Claude Joseph au pouvoir.
Face au danger réel d’un vide du pouvoir national, huit des dix sénateurs encore en fonction ont signé vendredi soir leur nom dans une résolution nommant le chef du Sénat Joseph Lambert comme président par intérim du pays.
La question est de savoir qui dirige Haïti en ce moment ?