En Haïti seul les présidents, supportés par l’international reste jusqu’au dernier jour de leur mandat. Aujourd’hui rien n’est sûr de Jovenel Moïse décrié par la majorité de la population haïtienne. Et maintenant les actions du président inquiètent ses alliés de l’international.
Supporté dans presque tous ses dérives, des décrets, nominations l’international via le Core Group et l’ambassade des États-Unis semblent inquiétés de l’ampleur que prend la velléité dictatoriale de Jovenel Moïse dans ces dernièrs décrets sur le renforcement de la sécurité et la création d’un Agence National d’Intelligence (ANI).

Considéré comme les principaux alliés du pouvoir de Jovenel Moïse, le Core Group et l’ambassade américaine ont toujours supporté le président dans tous ses démarches. L’ambassade américaine a toujours rappelé la conception de la formule d’une démocratie fonctionnelle. Selon la représentation américaine en Haïti, « une démocratie qui fonctionne bien exige que toutes les branches du gouvernement, y compris le parlement jouent leurs rôles. »
En ce sens, elle a « encourage les parties prenantes d’Haïti à accomplir leur travail et à former un CEP comme prévu dans sa constitution. » quelques temps après le président Jovenel Moïse a nommé les membres du Conseil Électoral Provisoire (CEP), une institution formée de façon unilatérale selon les partis politiques.
L’ambassade américaine a même menacé de sanctionner les Haïtiens qui s’opposent aux élections, « il y a des conséquences pour ceux qui y font obstacle. » carte blanche pour le président Jovenel Moïse de choisir à sa guise ses membres.
« Les États-Unis encouragent le gouvernement haïtien à faire preuve de retenue dans la publication de décrets, en utilisant ce pouvoir pour planifier les élections législatives et pour des questions de vie, santé et de sécurité » a indiqué l’Ambassade des Etats-Unis à Port-au-Prince, qui commence à prendre des recules sur certains décrets du président Jovenel Moïse.
Le 12 Décembre dernier, le Core Group composé des ambassadeurs d’Allemagne, Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis de France de l’Union Européenne, du Représentant spécial de l’Organisation des Etats Américains et de la représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations-Unies, exprime son inquiétude suite à pa publication le 26 Novembre 2020 de deux décrets, l’un portant sur la création de l’organisation et le fonctionnement de lAgence National d’Intelligence (ANI), et du décret sur le renforcement de la sécurité publique. Selon le Core Group, ces décrets ne sont pas conformes à certains principes fondamentaux de la démocratie.
Faisant suite à la déclaration conjointe du Core Group, Michael G. kozak, secrétaire-adjoint par intérim aux affaires de l’Hémisphère occidental au département d’État américain, a précisé dans un tweet, que son pays n’est pas le seul à s’être inquiété du glissement fragile de la démocratie en Haïti. « Les États-Unis ne sont pas les seuls à s’inquiéter de l’érosion continue de la démocratie en Haïti, de l’absence d’élections législatives et de la gouvernance par décret » a écrit ce haut responsable du département d’État.

Aujourd’hui on assiste à sûrement au divorce de l’international au pouvoir de Jovenel Moïse qui selon eux prend le chemin dictatorial. Les supporteurs du pouvoir, depuis un certain temps fait des attaques non voilées sur la mauvaise gouvernance des dirigeants haïtiens, tout en dénonçant cet acte anti-démocratique du président de diriger par décret.
Signalons que 7 Février 2021 est la date retenue par l’opposition démocratique pour la fin de mandat du président Jovenel Moïse, et annonce l’installation d’un gouvernement ce même 7 Février 2021. Toutefois on se demande qu’avec la distance de l’international du gouvernement de Jovenel Moïse, si une transition n’est pas probable dans le pays en 2021?