Une pléiade d’écrivains de langue française, dont René Depestre, Felwine Sarr, lancent un appel à la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie ( OIF), Louise Mushikiwabo, en vue de se désolidariser de M. Moïse accusé de velléité dictatorial à la tête du pays.
Ce n’est pas la première fois que des intellectuels de tout acabit s’allient pour dénoncer le pouvoir en place en Haïti.

Si, le plus souvent, l’initiative concernait exclusivement des écrivains d’origine haïtienne, cette fois-ci, il s’agit de signataires à la fois haïtiens et étrangers qui, dans cette pétition, toujours ouverte, mais en cours depuis le 21 février, teste la crédibilité personnelle de la Rwandaise qui a succédé à la compatriote Michaelle Jean à la tête de la Francophonie.
En effet, Mme Mushikiwabo est reprochée de n’être qu’un « fonctionnariat peu soucieux de la réalité des communautés francophones.»
L’initiative de ces érudits intellectuels justement visait à changer ce paradigme.
Reste à savoir quelle conséquence aura cette pétition signée des plus grands noms des écrivains contemporains de langue française sur la dynamique de la politique en Haïti.

Mais en attendant une suite à cette demande des écrivains, l’OIF, soucieux de s’enquérir de l’évolution de la situation en Haïti, a envoyé, il y a deux jours à Port-au-Prince, une mission d’information emmenée par le conseiller spécial Nyaruhirira.
« Cette mission s’inscrit pleinement dans le mandat de l’OIF en ce qui concerne l’accompagnement des États les plus fragilisés et marque la volonté de la Francophonie de se tenir aux côtés d’Haïti pour un règlement durable de la crise politique et institutionnelle», a informé l’OIF sur son compte Twitter.
Selon la dirigeante de l’OIF qui a tenu à prendre en compte les doléances des écrivains, cette mission est celle d’une mission d’écoute chargée d’engager des consultations approfondies avec tous les acteurs haïtiens afin de déterminer les modalités d’accompagnement de la Francophonie en faveur d’une vie politique apaisée, a-t-elle précisé.

La délégation de l’OIF, suivant le programme qui a été défini, a rencontré les autorités nationales, les représentants des mouvances politiques et la société civile.