La situation socio-politique devient de jours en jours préoccupante en Haiti. Si cette crise politique endémique concerne d’abord les acteurs haïtiens qui ne cessent de s’entre-déchirer depuis des années, elle signe également l’échec de la communauté internationale représentée par les représentants spéciaux de l’ONU, l’OEA et le Core Group ( les ambassades des Etats-Unis, du Canada, de la France, de l’Espagne, du Brésil et de l’Union Européenne).
Le 19 septembre 1994, les Etats-Unis, avec l’aval du Conseil de Sécurité des Nations Unies, ont lancé l’opération “ Restaurer la démocratie ”. Pour la première fois, une intervention est ainsi justifiée, sous l’égide de l’ONU, par la nécessité de rétablir la démocratie dans un pays. En conséquence, 16.000 soldats débarquent en Haïti le 15 octobre de la même année. Le président Aristide, renversé trois ans plus tôt par un coup d’Etat sanglant, est revenu au bercail. Le 15 mars 1995, la Mission des Nations Unies en Haïti (MINUHA) prend le relais des forces américaines.

La spécificité de cette trajectoire est, à maintes égards, irréductible. En même temps, pour qui essaie de comprendre l’intervention onusienne dans une perspective interactionniste, elle laisse apparaître des processus très comparables à d’autres expériences similaires, ce qui explique également l’intérêt du cas haïtien pour l’international, dans une démarche comparative.
Pour l’international, elle vise à éclairer les voies paradoxales par lesquelles l’action de l’ONU se trouve recomposée sur le terrain social. La mission MINUSTHA au lendemain de l’élection présidentielle de 2011, la MINUSTAH s’est employée à continuer d’exercer son mandat initial, consistant à:
Restorer un climat sûr et stable;
Appuyer le processus politique en cours;
Renforcer les institutions gouvernementales et les structures d’un État de droit;
Promouvoir et à protéger les droits de l’homme à Haïti.

La Mission a également continué à mobiliser ses ressources logistiques pour contribuer aux efforts visant à faire face à l’épidémie de choléra d’octobre 2010. Une mission qui en analysant la situation actuellement n’a pas même effleurée le minimum de sa mission. Toutfois malgré un échec cuisant, une autre mission onusienne a vu le jour: Mission des Nations Unies pour l’appui à la Justice en Haïti (MINUJUSTH)
La MINUJUSTH avait un mandat concentré sur 4 volets : continuer d’appuyer les autorités nationales dans le développement et la professionnalisation de la Police Nationale d’Haïti; renforcer les institutions de l’état de droit, y compris les secteurs de la justice et des services correctionnels; promouvoir le respect et la protection des droits de l’homme, y compris les questions d’égalité et d’équité de genre et contribuer par les bons offices au dialogue politique.
Considérant la précarité de l’institution policière et judiciaire depuis le début de la mission, qui s’aggrave encore plus aujourd’hui cela nous porte à croire que l’international a échoué dans leurs mission en Haïti, où du moins ont-ils la velléité de rester à pérenniser les crises haïtiennes pour continuer à imposer des missions bidons en leur faveur.

Aujourd’hui, Haïti fait face à de grave difficultés, les autorités n’ont pas la volonté ou ne peuvent pas garantir la sécurité des citoyens. Des gangs se sont fédérés sous l’égide du gouvernement par la Commission Nationale de Désarmement de Démantèlement, et de Réinsertion (CNDDR). Des groupes armés imposent leurs loi, sous les yeux de la Police Nationale d’Haiti (PNH), impuissante.
En effet, Vendredi dernier, des policiers ont été victimes de la manque de professionnalisme ou de la complicité des dirigeants haïtiens. Ce drame à suscité l’indignation de la majorité de la population, quatre policiers de l’Unité Swat Team ont été brutalement massacrés par des bandits à Village de Dieu, lors d’une opération tournée en carnage.
La prolifération des gangs en Haïti ne date pas d’hier, et plusieurs missions internationales ont été créées pour faire face à ce probleme majeur de sécurité publique. Malgré le constat flagrant de l’incapacité ou la manque de volonté de l’international de rétablir la paix en Haïti, le président de facto Jovenel Moïse sollicite un support technique auprès de l’OEA, à la PNH, pour lutter efficacement contre le banditisme et le terrorisme a t-il tweeté.
Notamment, alors qu’ils (l’OEA, ONU, CORE GROUPE) disent supporter la démocratie dans le monde, en 2021, ils supportent un président contesté en voie d’instaurer une dictature en Haïti, où il détient tous les pouvoir de l’état. Le pouvoir judiciaire et le législatif quasiment inexistant en Haïti, Jovenel Moïse à la carte blanche pour imposer ses propres lois, décrets il envisage même de changer la loi mère à sa guise, toujours avec le support de l’international.
En effet, ces organisations dites internationales n’ont pas leurs intérêts dans le respect des droits, de la démocratie, et la paix en Haïti, puisque c’est dans le désordre qu’elles arrivent à pérenniser leurs emprises sur Haïti. Encore une fois Haiti doit renaître de ses cendres pour répéter l’histoire dont il est reproché par certains pays du monde.