L’arrestation du Magistrat Ivickel Dabresil dans la nuit du 06 et 7 février 2021 est « arbitraire et illégale », condamne dans une note ce lundi le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire ( CSPJ).
Après les dénonciations en cascades de plusieurs personnalités politiques et des organisations de la société civile c’est au tour de la plus Haute Instance judiciaire du pays, le CSPJ, de condamner cette arrestation.

Dans cette note de protestation, le CSPJ exige la libération immédiate et sans condition d’ Ivickel Dabresil et rappelle que le « Magistrat fait partie des fonctionnaires passibles par devant la Haute cour de justice selon les prescriptions de l’article 185 et suivants de la Constitution haïtienne amendée le 9 mai 2011.»
Le Juge Ivickel Dabrésil était accompagné de plusieurs autres personnes quant il a été interpellé à Tabarre par des policiers de l’Unité de la sécurité générale du Palais national ( USGPN) en présence du Directeur général a.i de la PNH, Léon Charles, et du Chef de l’USGPN, Dimitry Hérard.
Le CSPJ dans cette note condamne également, avec la dernière rigueur, « les pressions et menaces proférées contre nombre de Magistrats et tous les les membres du Conseil signataires de la note du 6 février 2021.»

En effet, le CSPJ dans une résolution le samedi 6 février signée des juges Louis Pressoir Jean- Pierre, Vice-président, Durin Durer , Noé Poerre Louis Massilon, Chenet Jean-Baptiste, et Nadert Désir , tous conseillers , avait dit constaté la fin du mandat du président Jovenel Moïse le 7 février 2021, conformément à l’article 134-2 de la Constitution.
Pour finir, le CSPJ tout en appelant à des punitions pour les personnes coupables de l’arrestation alerte l’opinion publique nationale et internationale sur ses exactions dont sont l’objet les membres du pouvoir judiciaire particulièrement le juge Ivickel Dabresil.