Le gouvernement de la République d’Haïti dans une correspondance adressée, le mercredi 28 avril dernier, au Secrétaire général de l’OEA M. Luis Almagro Lemes, s’est dit disposé à accueillir une mission de l’OEA en appui au dialogue en cours avec tous les acteurs de la vie nationale.
Après que l’organisation oecuménique Religions pour la paix Haïti s’était affranchi de son rôle de médiateur entre les acteurs politiques, et suite à l’échec des appel répétés du président Moïse pour un dialogue politique dans le pays c’est vers l’OEA cette fois-ci que le pouvoir se tourne pour espérer arriver à ce dialogue prôné depuis quelques temps par le Chef de l’État.

C’est le Chef du gouvernement provisoire Claude Joseph également Ministre des affaires étrangères et des cultes qui a écrit le Secrétaire général de l’OEA pour lui informer de cette décision. « J’ai l’honneur de me référer à la Résolution CP/RES.1168(2315/20) du 17 mars 2021 du Conseil permanent de l’Organisation des États américains ( OEA ) pour vous informer que le gouvernement de la République d’Haïti est disposé à accueillir une mission de l’Oea en appui au dialogue en cours avec tous les acteurs de la vie nationale en vue de la conclusion d’un accord politique avec tous les acteurs en vue de la conclusion d’un accord politique …», lit-on dans la correspondance.
Cet accord politique poursuit la lettre est susceptible de faciliter l’organisation du référendum constitutionnel et des élections à tous les niveaux en cours de l’année 2021 suivant le calendrier établi à cette fin.
Outre le gouvernement, d’autres Partis politiques de l’opposition avaient partagé le souhait de participer à un dialogue avec le pouvoir.
C’est le cas par exemple de: En avant de Jerry Tardieu, Entente nationale pour une transition de rupture, Forces nationales pour la Démocratie ( FND), Mouvement pour la transformation et la valorisation d’Haïti ( MTVAYITI) et Operasyon tèt ansanm.

Mais c’est sans compter sur la participation de Fanmi Lavalas, le Secteur démocratique et populaire , entre autres qui ne jurent que par le départ sans conditions de M. Jovenel Moïse du pouvoir.
Il faut rappeler que dans un communiqué rendu public le 13 avril dernier, l’organisation des États américains ( OEA) avait dit déploré la détérioration de la situation sécuritaire en Haïti en exhortant les autorités concernées à déployer tous les efforts requis en vue de protéger la population haïtienne et de lui permettre d’évoluer dans un environnement paisible où la peur et la violence n’ont pas droit de cité.
Une position réaffirmée car dans une résolution adoptée le 17 mars passé, le Conseil permanent de l’OEA, avait déjà exprimé sa vive préoccupation concernant tous les actes de violence, les violations des droits de la personne et les abus commis en Haïti.

Dans cette résolution sur laquelle le Premier ministre ad intérim Claude Joseph s’est appuyé pour envoyer sa correspondance au Secrétaire général Almagro, les membres du Conseil permanent avaient demandé à celui-ci d’informer le gouvernement, ainsi que les autres principales parties prenantes en Haïti, « de l’offre du Consil permanent de jouer un rôle de bons offices et d’inviter le président haïtien à envisager d’inviter le Conseil permanent à le faire.» Fin de citation.