Le décret électoral serait déjà rédigé et prêt à promulgation, a appris Voa Diaspora d’une source proche du journal.
Alors que le Conseil électoral provisoire ( CEP) peine encore à mettre en marche la machine électorale, une source du Journal Voa Diaspora confirme la rédaction du texte de lois devant permettre la réalisation prochaine des élections.
Si au prime abord la constitution du CEP n’est jamais acceptée par les secteurs de la vie nationale, notamment l’opposition, cela n’enlève en rien la volonté de l’exécutif à organiser des élections qui, au vu de la conjoncture actuelle paraît irréaliste.

Ce sont en effet des élections voulues par le pouvoir PHTK avec des conseillers électoraux qui n’ont à ce jour pas prêté serment. Malgré un processus vicié à la base l’exécutif maintient le calendrier électoral encore pour le moment imprécis.
Le président Jovenel Moïse en effet a fait du référendum constitutionnel, et des élections cette année ses principales priorités.
Peut-être que le chef de l’État en voulant organiser ses élections à tout prix est plus enclin à passer le pouvoir à son parti, le PHTK, plutôt qu’à s’assurer du bon climat de sécurité du pays.

Ces élections, il faut le préciser, sont programmées dans un contexte politique particulièrement dégradant, où on constate une prolifération de gangs armés un peu partout dans le pays. Le pays est également confronté à une recrudescence des cas d’enlèvements.
Les autorités dépassées par les évènements promettent le démantèlement de ces gangs en même temps que ceux-ci élargissent leurs espaces d’opérations.
À noter aussi le bond de nouveaux cas de coronavirus dans le pays. Le Ministère de la santé publique et de la population dans une note parue le week-end écoulé avait invité la population à respecter les gestes barrières pour baisser le taux de contamination.

Il faut croire aussi que le pays dans cette galère n’est pas prêt d’accueillir une nième crise due à des élections mal organisées. Et surtout un processus boycotté à l’avance par la société qui réclame plutôt la fin de l’insécurité et du kidnapping en Haïti.
Pourquoi un tel empressement du pouvoir à organiser coûte que coûte des élections mal fagotées ? Le CEP est-il prêt à endosser cette responsabilité, ont-ils également les moyens ? Le pouvoir PHTK est-il conscient du risque qu’il encourt avec des élections contestées? Ce sont tous ces questions qui attendent des réponses de la part du gouvernement.