Résolument tournée vers des élections cette année en Haïti, la Communauté internationale multiplie les communiqués, et les sorties dans la presse. Lundi, le Core group dans un communiqué de presse a exprimé son inquietude par rapport à la situation sécuritaire et politique du pays tout en appelant paradoxalement à des élections dans le pays.
Composé de plusieurs Ambassadeurs des pays qui se disent amis d’Haïti, dont l’Allemagne, la Brésil, le Canada, les États-Unis, et la France, le Core group dans ce communiqué a exhorté « toutes les parties prenantes à faire preuve de bonne foi et à redoubler d’efforts pour trouver un accord politique qui facilitera la tenue de telles élections dans les délais les plus brefs», alors que le même jour 68 membres du Congrès américain dans une lettre addressée au Secrétaire d’État Antony Blenkin ont dit tout le contaire.

Démontrant l’impossibilité d’organiser des élections en Haïti en raison de l’insécurité, ces parlementaires conduits par Gregory Meeks et Jeffries, ont appelé le Département d’État américain à lâcher le président Moïse.
Pour revenir sur le communiqué du Core group, celui-ci concernant le référendum « exprime sa préoccupation devant le fait que ce processus n’est pas à ce stade suffisamment inclusif, participatif ou transparent. Une telle réforme devrait se dérouler sur la base d’une large consultation qui implique l’ensemble des forces vives de la nation.», lit-on dans le communiqué.

Selon le Core Group, dont l’Union Européenne, et le Représentant spécial de l’Organisation des États Américains et de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies sont membres, 2021 doit-être une année de renouveau démocratique en Haïti avec la tenue d’élections libres, justes, transparentes et crédibles, au risque d’être compromises la situation chaotique du pays.