VOA DIASPORA La voix des sans voix
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Quelques jours après son élection comme président du parlement, Joseph Lambert fait un constat navrant de la situation du pays et invite les acteurs à se mettre ensemble pour résoudre la crise.
Les dernières déclarations de Lambert confirment clairement son intention pour diriger la prochaine transition. Son retour au sénat avait déjà suscité des suspicions au sein de la population. Cette fois-ci, il invite tous les acteurs politiques de l’opposition et du pouvoir à se mettre ensemble pour trouver une issue politique dans la crise. Cette déclaration laisse croire que Lambert avoue que le 07 février 2021 est la fin du mandat de Jovenel Moïse et que seul un consensus politique peut sauver le pays.
Joseph Lambert pourrait bien se tromper s’il pense que l’accord de Privert sera répété dans ce contexte actuel. Le contexte n’est plus le même. L’accord de Privert était fait dans une situation où la majorité des acteurs politiques de l’opposition étaient en faveur des élections.
Ensuite, de nombreux parlementaires proches du pouvoir étaient déjà installés au parlement. Cette situation a donné un peu de force à Michel Martelly et au parlement pour désigner un chef d’État diriger la transition.
Actuellement, nous ne sommes pas dans une telle situation. Les parlementaires ne sont plus. Les 10 sénateurs n’ont aucune légitimité pour décider l’avenir du pays le 07 février 2021. Si c’est le cas, le pays sombrera davantage. Le silence de Lambert sur la scène politique depuis un an suscite beaucoup de suspicions. Il est un allié du pouvoir qui n’a pas le courage de dénoncer ouvertement les dérives de Jovenel Moïse. Peut-être, s’attendait- il à une telle crise pour se présenter en sauveur et médiateur entre les acteurs. Son attachement à ce gouvernement ne fait pas de lui la personne idéale. Donc, l’accord de Privert ne sera pas répété. Les contextes sont totalement différents.
