
L’organisation Mondiale de la Santé OMS alerte le monde entier sur le danger du phénomène mondial de la résistance anti-microbienne, qui est tout aussi dangereux qu’une pandémie. Ce phénomène mondial menace de réduire à néant un siècle de progrès médical.
« La résistance aux antimicrobiens ne semble peut-être pas aussi urgente qu’une pandémie, mais elle est tout aussi dangereuse », a déclaré le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d’une conférence de presse, ce vendredi.
A l’occasion de la semaine mondiale pour un bon usage des anti microbiens ce 18 au 24 Novembre. l’OMS, en collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), a lancé vendredi un groupe de haut niveau, composé des chefs d’état, des ministres et des dirigeants d’entreprises et organisations de la société civile, ayant deux coprésidentes la première ministre du Bangladesh Sheikh Hasina et son homologue de la Barbade Mia Mottley, avec la mission de « chargé de combattre la crise qui s’accélère de la résistance aux médicaments »

La résistance aux antimicrobiens est « l’une des plus grandes menaces sanitaires de notre temps » qui « menace de réduire à néant un siècle de progrès médical et de nous laisser sans défense contre des infections qui, aujourd’hui, peuvent être traitées facilement », a prévenu le chef de L’OMS. Qui du même coup rappelle qu’environ 700.000 personnes meurent chaque année à cause de cette résistance et ceci « sans une action forte pour garantir une utilisation appropriée des antibiotiques existants, ainsi que de nouveaux et meilleurs traitements, ce chiffre pourrait passer à dix millions d’ici 2050. » rapporte la Fédération Internationale de l’Industrie du Médicament (IFPMA)
Cette résistance anti-microbienne risque de dépasser le COVID-19 en termes de décès et de coûts économiques, a toutefois prévenu Thomas Cueni, directeur général de l’ IFMPA en saluant la création du groupe de haut niveau. Cependant l’utilisation excessive des médicaments chez l’être humain, la manque d’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène, ont amplifié la menace que représente la résistance aux anti-microbiens dans le monde, estime l’OMS, « Bien que les antibiotiques soient un élément clé, la résistance aux antimicrobiens comprend également la résistance aux médicaments contre le VIH, le paludisme, les maladies tropicales négligées, et d’autres », a souligné M. Tedros.

À noter, La résistance aux antimicrobiens survient lorsque les bactéries, les virus, les champignons et les parasites résistent aux effets des médicaments, dont les antibiotiques, ce qui rend les infections courantes plus difficiles à traiter et augmente le risque de propagation des maladies, de formes graves des infections et de décès.
Wallace Elie
Communicateur Social /journaliste.