Si les États-Unis appuient le mandat jusqu’au 7 février 2022 du président Moïse, les nouvelles nominations des juges à la Cour de cassation et les attaques contre les journalistes en revanche ne laissent pas indifférents les autorités américaines qui, par le biais de la Sous-secrétaire d’État américain, Julie Chung, affirment qu’elles ne resteront pas silencieux lorsque des institutions démocratiques et de la société civile sont attaquées.
Depuis quelques temps les journalistes sont la cible privilégiée de policiers qui utilisent sans ménage contre eux des flashballs lorsqu’ils ne sont pas faits tabassés par ceux-ci. Outre ce cas, la récente nomination des trois nouveaux juges à la Cour de cassation, forcent les associations de magistrats a rentrer en grève illimitée. Les États-Unis préoccupés par toute cette situation ne restent pas les bras croisés.

Dans une récente déclaration, Julie Chung, alarmée par les révocations et nominations unilatérales de juges de la Cour de Cassation et aux attaques contre des journalistes, affirme que les États-Unis ne seront pas silencieux lorsque des institutions démocratiques et de la société civile sont attaquées.
Par ailleurs, son pays , poursuit-elle, dit condamner toutes les tentatives de saper la démocratie par la violence, la suppression des libertés civiques ou l’intimidation.
Après une action intentée en annulation, c’est enfin une grève illimitée que des associations de magistrats, dont APM, et ANAMAH, ont décidé de lancer pour forcer l’exécutif à retourner sur sa décision de nommer trois nouveaux juges à la Cour de Cassation en remplacement de Mes Ivickel Dabrésil, Wendelle Coq Thélot, et Joseph Mécène Jean Louis mis à la retraite.
Pour ce qui à trait aux traitements infligés aux journalistes lors des manifestations, des voix se sont élevées pour dénoncer le comportement des policiers.

Si la société civile à travers des organisations de droits humains comme le RNDDH, et la Fondation Je Klere ont dénoncé les brutalités policières, le gouvernement jusque-là n’a pas pipé mot.
Par ailleurs, la diplomate a aussi profité pour renouveler l’ appel des États-Unis à des élections régulières et dans les délais qui sont essentielles d’après eux pour la démocratie.« Nous exhortons les parties à s’engager à organiser des élections législatives dès que possible.» « Des élections libres et justes sont la seule voie pour redonner aux Haïtiens le droits de choisir leurs dirigeants», ont-ils avancés.
Mais pour le Porte-parole du Secteur démocratique et populaire, André Michel, seul un Gouvernement de transition légitime et équilibré pourra faciliter le Retour à l’ordre Démocratique.« La Communauté internationale doit le Comprendre», indique-t-il.
Quant à la Secrétaire adjoint par intérim du Bureau des affaires de l’hémisphère occidental du Département d’État américain, Julie Chung, le respect des normes démocratiques est vital et non négociable.

Me André Michel dans ce post sur son compteTwitter n’en croit pas plus: « la Sous- secrétaire d’Etat américain,Julie Chung, doit comprendre que la présence illégale de Jovenel Moise au pouvoir est le principal obstacle à l’organisation de bonnes élections en Haïti d’autant plus que Son mandat constitutionnel a pris fin depuis 7 Février 2021.»
Selon le dirigeant politique de l’opposition la Transition aura deux grands Chantiers : « la Conférence Nationale pour la grande réforme économique et Structurelle du Pays et l’organisation de bonnes élections pour le renforcement des Institutions Démocratiques», a-t-il twitté hier.