Le président de la République Jovenel Moïse considère désormais le sénateur Garcia Delva comme son adversaire politique, à en croire le journaliste Lucko Désir.
Après une longue campagne du président de la république Jovenel Moïse au Profit du Senateur Denis Cadeau pour la presidence du senat de la republique, le président s’acharne sur les sénateurs proches du pouvoir, dont Garcia Delva aussi membre du bureau et qui n’avait pas voté en faveur de Denis Cadeau.

Selon le journaliste Lucko Désir de l’émission Matin Débat, le chef de l’Etat a menacé le sénateur Garcia Delva qui n’avait pas accordé son au poulain de l’exécutif.
“Tu es désormais mon adversaire politique” aurait dit le président Moïse, très remonté, au sénateur Delva qui considère ces mots comme de sérieuse menace venant du chef de l’Etat. L’élu de l’Artibonite dit prendre au sérieux les propos du président et promet de porter plainte par devant la justice.
L’élection de Joseph Lambert au sénat de la République représente alors une menace pour le président Jovenel Moïse qui serait prêt à tout pour changer la tendance. Très acide contre Garcia Delva qui n’a pas voulu exécuter sa demande, le président fait alors pression pour obtenir la démission des sénateurs proches du pouvoir et membres du bureau, rapporte toujours Lucko Désir. Cela occasionnerait en effet l’annulation de l’élection du bureau ayant à sa tête le sénateur Joseph Lambert.

Toujours selon le journaliste, près de 400.000 dollars américains seraient disponibles pour les 9 sénateurs en raison de 44.000 dollars américains chacun pour faciliter l’annulation de cette élection du bureau au sénat de la République.
Signalons que, l’élu du Sud-est fraîchement élu président du Sénat de la République se propose médiateur d’un dialogue franc entre l’opposition plurielle et le pouvoir en place.
Joseph Lambert a par ailleurs dénoncé les manœuvres du président Jovenel Moïse en mettant en place inconstitutionnellement un Conseil Électoral Provisoire (CEP) avec la mission d’organiser un référendum constitutionnel.
Une démarche qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celle de l’opposition démocratique qui dénonce les décrets et dérives du pouvoir PHTK durant ses 10 dernières années en Haïti.