Un décret de l’exécutif vient de créer une Agence Nationale d’Intelligence (ANI), créée en réponse à l’augmentation de l’insécurité dans le pays et pour supporter les forces de sécurité à combattre l’insécurité et à renforcer la défense nationale.
L’Agence Nationale d’Intelligence (ANI) survient au moment ou la population haïtienne questionne sur le rôle de l’état dans la sécurité publique, et met en question la tâche réelle de la Police Nationale d’Haiti (PNH).

Comme par le passé, le président Jovenel Moïse a déjà tenté de créer une telle Agence du nom, Service d’Intelligence Nationale, (SIN) qui avait pour mission d’acquérir, analyser, d’évaluer et de diffuser des renseignements provenant partout et d’ailleurs dans le but d’aider le président d et d’autres hauts dignitaires de l’État à prendre les décisions qui s’imposent dans le domaine de la sécurité nationale. Une démarche qui n’a pas été aboutie, puisque le parlement haïtien n’a pas approuvé le projet.
Cette nouvelle structure, Agence Nationale d’Intelligence, devra renforcer la lutte engagée contre l’insécurité et permettre aux autorités de rétablir la sécurité dans le pays.
Une démarche déjà instaurée dans plusieurs pays du monde, dans le but de détecter et d’entraver à l’intérieur comme à l’extérieur du territoire, de subversion, de criminalité et d’espionnage dirigées contre les intérêts de la nation pour les États-Unis La Central Intelligence Agency (CIA), « agence centrale de renseignement » en français), fondée par Harry S Truman, en 1947 est l’une des agences de renseignement les plus connues des États-Unis. La CIA apporte de nombreux apports à la sécurité des États-Unis, lui permettant de bien contrôler et vérifier les informations dans l’intérêt du pays.

La CIA est chargée de deux rôles : d’une part fournir et analyser des informations sur les gouvernements, les entreprises et les individus de tous les pays du monde pour le compte du gouvernement américain, d’autre part conduire des opérations clandestines à l’étranger. Ces dernières, bien que souvent citées, ne représenteraient qu’environ 3 % des dépenses de l’agence.
L’agence nationale d’intelligence fraîchement créée, ne doit pas utiliser pour des règlements de compte aux profits du gouvernement, et éviter comme dans le passé de fournir de fausses informations pour satisfaire l’engouement politique de ces dirigeants.
Cependant, constatant la caducité du parlement, l’Agence Nationale d’Intelligence (ANI), sera sans doute prête à travailler sans être ratifiée par un parlement.
On se demande quel budget va alimenter l’ANI, vue que le budget a été déjà adopté et que le président Jovenel Moïse pour l’opposition ne reste que 70 jours au pouvoir. Une stratégie qui risque de passer comme une lettre à la poste.