Des affrontements meurtriers entre gangs rivaux dans la capitale haïtienne Port-au-Prince se sont multipliés ces dernières semaines.
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, plus de 1 000 personnes ont été déplacées ces dernières semaines, notamment à Martissant, Cité-Soleil et Bel Air.
Cette augmentation des déplacements s’ajoute aux plus de 4 000 personnes déplacées au cours des 12 derniers mois en raison d’incidents similaires.
Les affrontements entre gangs cherchant à contrôler des zones peuplées ont fortement augmenté depuis le 1er juin, a annoncé mardi le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.
Selon Michelle Bachelet, ces incidents ont fait de nombreux morts et blessés dans plusieurs quartiers de Port-au-Prince, ainsi que plusieurs incendies. Les résidents fuient vers des zones plus sûres et, y compris des enfants, dorment par terre.
La plupart des personnes déplacées s’installent dans des environnements informels et ont besoin d’abris, de nourriture, d’eau, de vêtements et d’autres articles non alimentaires.
Lors de ces affrontements et attaques, la police nationale haïtienne n’est souvent pas en mesure d’assurer la sécurité et la protection nécessaires, laissant les populations vulnérables se débrouiller seules.
La limitation des transports vers et depuis la ville affecte particulièrement les voyageurs quotidiens et les commerçants des autres provinces, le niveau de violence sans précédent et les déplacements qui en découlent créent une multitude de problèmes secondaires, tels que la perturbation du fonctionnement social au niveau communautaire, la séparation des familles, l’augmentation des charges financières pour les familles d’accueil, la fermeture forcée des écoles, la perte des moyens de subsistance et une peur générale parmi les populations touchées.