Une opération réalisée dans la plus grande opacité par des agents de la DEA et du FBI, a donné lieu dans un premier temps à l’arrestation d’un proche du président Moïse, Mathieu Joseph, pour trafic de drogue, et un présumé bandit de Village de Dieu, Peterson, accusé d’implication dans l’enlèvement de deux américains, avant qu’ils ne soient extradés vendredi aux États-Unis.
Peu d’informations ont filtré sur cette opération d’envergure qui a menée à l’arrestation puis l’extradition de celui qui est présenté comme le chauffeur du Chef de l’État haïtien Jovenel Moïse.

Si le palais national n’a encore pipé mot sur cette arrestation, le premier ministre Joseph Jouthe dans un tweet ce samedi a néanmoins félicité la PNH « de ce coup de filet.»
Selon le PM, Mathieu Lissner Joseph connu aux États-Unis sur le nom de Mathieu Joseph, était un fugitif recherché par les États-Unis.
De plus, selon d’autres informations dont Voa Diaspora a eu accès, Mathieu Joseph, également citoyen américain, était un habitué du Palais national, ce qu’a nié des proches de la présidence qui promettent de faire la lumière sur cette question.

L’autre présumé bandit appréhendé serait un dénommé Peterson alias Pèpèt, selon le porte-parole de la police, Garry Desrosiers. Peterson est « le numéro 3 du gang de Village de Dieu. Il a été appréhendé à Sarthe et est impliqué dans une dizaine de cas de kidnapping dont celui de deux ressortissants américains », rapporte Le Nouvelliste.
Le Ministre de la justice Rockfeller Vincent réagissant sur le dossier a dit saluer « la coopération entre Haïti et les États-Unis dans le cadre de la poursuite de criminels de différents ordres dont des trafiquants de drogues. Haïti n’est pas un refuge de fugitifs ayant commis des crimes à l’étranger. Ils seront localisés, arrêtés et remis, selon la Loi», a-t-il insisté.
Dans ce tweet, le garde des sceaux de la République a confirmé que « le fugitif Mathieu Lissner Joseph, Citoyen Américain activement recherché par la DEA, a été arrêté en Haïti avec le concours des autorités policières et judiciaires Haïtiennes et remis aux Officiels Américains pour les suites que de droit.»