Jovnel Moïse est entré ce dimanche 7 février 2021 en rébellion contre la nation a déclaré a déclaré le politicien très respecté Edgar Leblanc Fils.
En effet , dans un tweet sur son compte officiel, l’ancien président du Sénat de la république et cadre du parti politique OPL, a tenu à rappeler l’usage par le président Jovenel Moïse de la constitution pour constater la caducité de la chambre des députés et la fin de mandat des deux tiers du sénat.

“Puisque la loi est une pour tous , en vertu de ce même texte constitutionnel, loi mère du pays, le mandat de Jovnel Moïse touche à sa fin ce dimanche 7 février 2021 soit le 7 février de l’année suivant la date de son élection” a commenté Edgar Leblanc, suggérant à Jovenel Moïse de remettre l’écharpe présidentielle au bureau du Sénat de la république. “Dans le cas contraire, il est entré en rébellion contre le peuple haïtien” a t-il précisé.
Quelques heures avant la communication de Mr Fils, le pouvoir judiciaire par l’organe de son conseil Supérieur (CSPJ) a constaté dans une note la fin de mandat constitutionnel du président Jovnel Moïse.
Se disant préoccupé par les graves menaces résultant de l’absence d’un accord au terme du mandat du président ce 7 février 2021 et que la mission constitutionnelle du pouvoir judiciaire est d’appliquer la loi, tout en évoquant le principe de la souveraineté de la loi, souhaite que le droit et la justice triomphent en tout temps dans la république.
Il faut rappeler en conformité avec les prescrits constitutionnels, que le pouvoir judiciaire est co-dépositaire de la souveraineté nationale, le constat de cette institution étatique jouit de toute la légitimité y relative et rassure encore après la délibération de la fédération des barreaux d’Haïti qu’effectivement le mandat constitutionnel de Jovnel Moïse arrive à terme en ce jour du 7 février 2021.

Entre temps, au lendemain de la création de l’Agence Nationale d’Identification en dehors des normes constitutionnelles ainsi que la création d’un conseil électoral provisoire dans les mêmes voies, se poursuivent des arrestations, fouilles illégales des propriétés, intimidations de la population par une police qui semble avoir perdu son cadre institutionnel.
Si en 1986, la dictature a du succomber à la volonté populaire, peut on croire au projet dictatorial de Jovnel Moïse en plein 21ème siècle et sous les yeux de la communauté internationale qui se dit grande défenseuse de la démocratie?
Alors que la misère, la corruption, l’insécurité effrayante, le kidnapping, corollaires du pouvoir Tèt Kale, ne font mal qu’à la population haïtienne, il y a raison de remarquer l’appel du CSPJ aux citoyens et citoyennes du pays à réaliser à l’instar de nos ancêtres qu’aucun sacrifice n’est trop grand pour éviter au pays d’offrir d’affreux spectacles au reste du monde et pour enlever ce valeureux peuple, de la misère qui tend à l’engloutir.
B. Charlemagne Charlorin