Haïti: des milliers de manifestants dans la rue pour dire non à la dictature

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Plusieurs milliers de personnes ont dit non à la dictature dimanche à Port-au-Prince, et dans d’autres villes de provinces. Au terme de la marche réprimée par la police, Ronald Dufresne, alias Zobogi, militant et  chauffeur de taxi moto a été tué par balles puis calciné par des individus armés non identifiés à Delmas 95.

Une marche contre la dictature organisée dimanche 14 février par la société civile et appuyée par des Partis politiques a réuni plusieurs milliers de personnes dans le pays, notamment à Port-au-Prince.

Les manifestants qui continuent de dénoncer le caractère illégal de la présence de M. Jovenel Moïse au pouvoir ont dit non à la velléité du locataire du palais national d’instaurer une dictature dans le pays.

Liliane Pierre Paul,  et Jean Monard Métellus, deux figures de proues de la presse en Haïti étaient aussi dans la rue pour appeler au respect de l’article 134.2 de la constitution qui consacre la fin du mandat du président depuis le 7 février dernier.

C’était aussi l’occasion pour les marcheurs de dénoncer les violences policières à l’encontre des journalistes.

Depuis quelques temps les journalistes sont devenus la cible privilégiée des policiers lors des manifestations. Si la semaine passée, pas moins de 3 journalistes, dont le photojournaliste Chéry Dieu- Nalio, ont été blessés par des flashballs de la police, ce dimanche, 3 autres travailleurs de la presse ont aussi été victimes de violences policières.

Il s’agit de Féguens Canès Paul, blessé au dos par des balles en caoutchouc, et deux autres journalistes de médias en ligne. Fégiens Canès Paul est un journaliste de la Radio Capital FM.

Face au comportement répréhensible des  policiers, le bureau intégré des Nations-Unies en Haïti ( BINUH ), est  monté au créneau pour condamner les actes de répressions de la  police de ces derniers jours. « Ces actes ont pour conséquence de limiter le droit à la liberté d’expression et d’accès à l’information », a-t-il dénoncé. Dans un communiqué publié dimanche 14 février, il exhorte les autorités policières et les acteurs politiques à respecter la liberté de la presse et l’information.

Peu avant, c’était l’Office de la protection du citoyen (OPC) qui avait attiré l’attention des autorités policières sur les exactions des agents envers les journalistes. Dans une correspondance adressée à l’inspection générale de la police nationale, l’OPC invite les responsables « (…) à statuer sur les cas des exactions et des atteintes à l’intégrité physique ou morale commises sur des journalistes dans l’exercice de leur profession », a écrit Me Renan Hédouville à Frantz Jean-François, inspecteur général en chef de la PNH.

Les manifestants se donnent rendez-vous pour ce lundi 15 et mardi 16 février 2020 avec le même objectif : dénoncer les velléités de retour à la dictature du président Moïse tout exigeant son départ.

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