Les haïtiens vivent actuellement une triste réalité relative à la sécurité publique. Pas moins de cinq cas d’enlèvement ont eu lieu hier dans la capitale haïtienne, dont une infirmière.
Les enlèvements qui se poursuivent et augmentent au jour le jour plongent dans la peur une population déjà en proie aux très désagréables conditions d’existence.

A Pacot, Rue La montagne, une Prado noire a enlevé une dame alors qu’elle conduisait sa fille à l’école aux environs de 7h du matin. C’est le même sort qu’ont connu Mme Israël et Natacha Casimir, cadres de la Banque de la République d’Haïti (BRH), toujours à Pacot. Le mari de cette dernière a lui aussi été enlevé à la même occasion. Pas avant 9h du même matin, l’ingénieur Alix Clément de l’UTE, lui aussi a été kidnappé par des hommes armés à la Rue 3.
Le kidnapping s’efforce de s’installer dans le quotidien d’un peuple qui a pourtant marché massivement à Port-au-prince et dans des villes de province, il y a seulement 3 jours contre le kidnapping.
Rappelons que ces cas d’enlèvements ont eu lieu moins de 24h après la tenue d’un CSPN sous l’égide du premier ministre de-facto Joseph Jouthe. Celui-ci au même titre que le président de-facto Jovenel Moïse disent mettre tout en marche pour traquer les bandits qui sont pourtant en contact restreint avec les membres du pouvoir en place, si on se réfère à l’interview de Magalie Habitant sur Magik 9, lundi matin.

En effet, Jovenel Moïse a déclaré au conseil de sécurité de l’ONU que les cas de kidnapping sont à la baisse et que son gouvernement a déjà pris des dispositions pour remédier à la situation. Sans surprise, la réalité est magistralement différente des propos du président contesté.
Dimanche matin, un médecin pédiatre a perdu la vie au voisinage de sa clinique alors qu’il subissait une tentative de kidnapping. Hier après midi, une infirmière tomba sous la balles meurtrières de bandits alors quelle revenait de faire une transaction dans une banque à Route de frères.

En Haïti, on meurt lamentablement, dans les rues, chez-soi, à côté de sa clinique ou revenant d’une banque commerciale, qu’on soit médecin ou infirmière.
Exempt de la mort, on est kidnappé, en présence de sa fille ou avec son mari et le pire sous les yeux des responsables étatiques qui s’investissent plutôt dans des propagandes, des campagnes mensongères pour voiler soit leur incompétence ou leur complicité dans l’effondrement de toute une société.