La recrudescence des actes d’insécurité se constate dans le pays, particulièrement au niveau de la région métropolitaine, il y a trois mois. Kidnapping, assassinat soit par balles ou par armes blanches, tout cela, désormais, ponctue le quotidien du peuple haïtien déjà terrassé par la misère. Des actes d’insécurité, tout le monde peut en être victime, et cela, sous le regard passif de la Police Nationale d’Haïti (PNH).
Dj Cash Cash, de son vrai nom Joselet Lozama, a reçu un projectile au niveau de la jambe à la rue Docteur Audin au milieu de la journée de ce lundi 23 novembre. Selon les informations, l’incident s’est produit au moment où des hommes armés opéraient dans les parages de Alvarez Resto Club.
Le Disc Jockey n’est qu’un nom parmi une liste très longue de victimes de cette insécurité grandissante qui sévit sur le territoire national. En effet, le 27 Août, l’homme d’affaires Michel Saieh, patron de “piyay ” Market, a été fauché par des hommes armés circulant à motocyclette du côté de Lalue aux environs de midi.
le 28 Août, un jour après, le bâtonnier de l’ordre des Avocats de Port-au-Prince et professeur, Me Monferrier Dorval a été, lui aussi, assassiné par balles en rentrant chez lui à Pèlerin 5, à quelques encablures de la résidence du président Jovenel Moïse. Ce qui suscite colère chez beaucoup de membres tant en Haïti qu’à l’étranger.
Il y a pas d’étudiant sans professeur , vice versa, à ce que l’on dit. 5 jours après l’assassinat du professeur Dorval, c’étais le tour de l’étudiant finissant de l’École Normale Supérieure, Grégory Sanit-Hillaire. Vendredi 2 octobre l’étudiant avait reçu des projectiles au dos au sein même de l’ENS, alors qu’il réclamait sa nomination comme enseignant, suivant un protocole d’accord signé entre cette entité de l’Université d’Etat d’Haïti et le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle . Colère ici, colère ailleurs.
Mais cette colère allait être alimentée après le meurtre odieux de la jeune Lycéenne Evelyne Sincère, 22 ans. Kidnappée puis assassinée, la jeune fille a été retrouvée dans un site de décharges à Delmas 24. Pour dénoncer cet acte criminel, beaucoup de citoyens ont été descendus dans les rues pour manifester leur émoi.
L’augmentation des actes d’insécurité touche presque tous les secteurs du pays. Livrés à eux-mêmes, les citoyens ne savent à quel saint se vouer. Les hommes armés les terrorisent, chaque jour. La Police Nationale d’Haïti, dont la mission consiste à servir et protéger la vie et les biens des citoyens, semble s’absenter. Pour combien de temps encore ? Personne ne sait.
Wesker SYLVAIN