Relative aux décrets publiés par le président de la république Jovenel Moïse, décret créant l’Agence Nationale d’Intelligence et celui sur la sécurité publique condamnant des pratiques habituelles de plusieurs secteurs de « TERRORISTE », des diplomates regroupant sur le nom de Core Group se disent inquiets face à ces décrets « non conformes » à la démocratie et l’État de droit. Jovenel Moïse de son coté révèle de l’hypocrisie dans les remarques du Core Group, et explique sa démarche et ses intentions dans ses décrets.
Ces décrets inquiétants, icréent des doutes sur la velléité dictatoriale du président de la république Jovenel Moïse, par des hommes politiques, du Core Group et surtout de la population haïtienne. Dans un communiqué de presse en date du 12 Décembre 2020, le Core Group exprime ses préoccupations suite aux derniers décrets portant sur le renforcement de la Sécurité Publique et la création de l’Agence Nationale d’intelligence (ANI). Ces décisions du pouvoir en place sont anti-démocratiques, selon cette entité regroupant les ambassadeurs de plusieurs pays en Haïti.

Selon le Core Group, certains faits qualifiés d’actes terroristes par le décret sur le renforcement de la Sécurité publique ne le sont nullement. De plus, les peines prévues (30 à 50 ans) sont très lourdes. D’une part, « Toute personne surprise en train de barricader des rues, brûler des pneus sont considérés comme des terroristes et sont passibles de 30 à 50 ans d’emprisonnement et d’une amende de plus d’un million de gourdes », dispose l’article 1er dudit décret.
Et d’autres part, le décret créant l’Agence Nationale d’Intelligence (ANI) ouvre la voie à des abus, dénonce le Core Group. Les agents de cette entité ayant quasi-immunité juridique. Donc, ces deux documents ne sont pas conformes à certains principes fondamentaux de l’État de droits, de la démocratie, et des droits civils et politiques des citoyens.
Le président Jovenel Moïse pour répondre à la note du Core Group sur ces décrets, explique une hypocrisie sur les réactions concernant la création de l’ANI, « en République dominicaine il y a DNI ( Direction Nationale D’Intelligence) aux États-Unis CIA, FBI, ce pareil pour d’autres pays » s’exprime le président qui ne voit aucun problème qu’Haiti à son propre service d’intelligence.
Toutefois le président rappelle que ce service d’Intelligence avait déjà exister dans des institutions publiques comme; le Palais National, la Primature, le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP), le Ministère de l’Interieur et des Collectivités Territoriales (MICT) et la secrétaire d’État à la Sécurité Publique.

Jovenel Moise répondant aux questions des journalistes, confirme la nullité de ces services d’intelligence, dans ces institutions précitées, dit voiloir créer un Agence National d’intelligence, qui sera connu de tous, dans l’intérêt de la Nation haïtienne, sans aucune velléité dictatoriale. Il a par ailleurs précisé que, les gens qui ont peur de ce service d’intelligence, sont ceux faisant fortune dans l’instabilité du pays.
Néanmoins cette position du Core Group, pour le moins surprenante, intervient quelques heures après l’annonce de sanction de deux anciens cadres du pouvoir de Jovenel Moise, Fednel Monchery ex directeur général du Ministère de l’Interieur et des Collectivités Territoriales (MICT) et du Directeur départemental de l’Ouest Joseph Pierre Richard Duplan, ainsi que de l’ancien policier Jimmy Chérizier, chef de la Fédération des Gang G9, par les États-Unis.