VOA DIASPORA La voix des sans voix
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Près d’un mois après avoir refusé le vaccin AstraZeneca offert par l’Organisation Mondiale de la Santé, le gouvernement haïtien change son fusil d’épaule en acceptant le vaccin offert par le programme Covax.
En effet, Haïti fait partie des 92 pays ayant accès gratuit au vaccin anti-covid AstraZeneca entré sur le marché en janvier dernier pour faire face à la pandémie. Sept (7) pays ont déjà suspendu son administration notamment l’Autriche et le Danemark. En France par ailleurs c’est le deuxième vaccin le plus utilisé. Ce vaccin a démontré une efficacité de 60% dans les essais cliniques.
Le 7 avril dernier, le Ministère de la Santé Publique et de la Population a fait savoir son désaccord face à l’offre des 756 000 vaccins faite au gouvernement haïtien. La ministre Dr Greta Roy affirmait vouloir une dose unique comme Johnson &Johnson ou Moderna. Ce mardi 18 mai, le Dr Pape a déclaré que le gouvernement accepte l’AstraZeneca refusé tantôt.
Entre temps, le ministère avise la population d’un rebond du virus sous la forme d’une nouvelle variante ayant déjà provoqué plus de 454 nouveaux cas durant les deux premières semaines de ce mois de mai.
Le Dr William Pape co-président du comité multisectoriel de gestion de covid-19 en Haïti clarifie qu’Haïti n’a jamais refusé l’offre de l’AstraZeneca mais voulait de préférence une dose unique injectable conservable à une température ambiante. Ce changement de décision a été parvenu par le président Jovenel Moïse selon le Dr Jarbas Barbosa.
La réticence du peuple et du gouvernement face au vaccin est une réaction sceptique humaine alors que la pandémie bat son plein mondialement mettant ainsi au défi la communauté scientifique. Plusieurs vaccins sont sur le marché, cependant nous ne sommes qu’au stade expérimental, certains effets secondaires et autres complications sont imprévisibles et les risques existent de partout.
La réalité est flagrante, c’est à nous de nous adapter. Jusqu’alors notre pays n’est pas encore frappé comme le sont d’autres pays où la pandémie fait rage. Cependant, il nous faut nous alerter sur l’évidence et l’urgence d’une prise en charge et une gestion adéquates dans les limites du possible afin de protéger la population.
