Marly Edouard, 32 ans, ancienne animatrice de radio et manager d’artistes haïtiens, a été retrouvée morte avec une balle dans la tête dans un quartier de Laval au Canada ce dimanche 21 février 2021, avec une arme de poing à ses côtés.
Ayant immigré au Canada en 2016, l’avocate et spécialiste en marketing, qui allait fonder Symbiose 509, une agence de promotion d’artistes étrangers, aurait sollicité de l’aide des autorités de police vendredi, car elle aurait reçu des menaces de morts de la part de l’ex-petit ami de sa nouvelle copine. Des semaines avant, soient les 23 et 24 janvier 2021, Marly Edouard ainsi que sa conjointe ont porté plainte l’une contre l’autre pour violence conjugale selon le bureau d’enquête indépendante (BEI) qui a ouvert une enquête sur les circonstances policières précédentes dans le dossier.

Jusqu’à hier, les hypothèses d’un geste volontaire ou d’un meurtre étaient toujours envisagées par les policiers de la Sûreté du Québec (SQ).
La violence conjugale est une problématique qui se renouvelle chaque jour, un débat loin d’être épuré. En 2014, au Québec, la ville où Marly aurait été assassinée, il a été enregistré 29 cas de tentative de mort dans un contexte conjugal, dont 24 femmes et 5 hommes. En outre, de 2013 à 2017, 47 québécoises ont été tuées par leurs conjoints, ex-conjoints ou amis intimes et 136 ont survécu à une tentative de meurtre contre 4 tués et 30 victimes du côté des hommes.

En attendant l’avancée de l’enquête, il est temps de comprendre l’urgente nécessité de redéfinir le débat autour des violences conjugales dans le monde, car ayant fondé une entreprise au Canada et profitait de la vie ,il est plus que certain que Marly Edouard n’a pas laissé son pays pour se faire assassiner cinq ans plus tard.
B. Charlemagne Charlorin