Dans un rapport accablant présenté à la presse mardi, le Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme (CARDH) révèle que pour seulement le mois d’avril les enlèvements en Haïti ont augmenté 300%.
Si pour le mois de mars dernier, 27 cas d’enlèvements ont été recensés par ledit organisme, une augmentation de 300% en revanche a été observée pour le mois d’avril, souligne le Cardh dans ce rapport de plusieurs pages portant sur le recensement des cas de kidnapping en Haïti.

Ces divers cas d’enlèvements s’ils ne sont pas tous attribués au 150 groupes armés relevés par l’organisme de droits humains sont en général l’œuvre des gangs de «400 marozo», de Village de Dieu, ou de «gran ravin», entre autres.
Il faut en outre préciser concernant ces derniers qu’une trêve aurait été engagée par eux afin de permettre à la population de vaquer librement à ces préoccupations. Néanmoins, ces propos des bandits rapportés dans la presse sont loin de rassurer la population qui , en l’absence des autorités policières doit faire se demener pour vivre.
En effet, selon le rapport de Cardh « Les enlèvements pourraient être une centaine ou plus. (…) Les rançons réclamées oscillent entre 100 000 dollars et 1 million de dollars américains ». Très peu de gens ont été dans l’intervalle relâchés sans avoir donner de rançons.

Toutes les couches de la population sont concernées par cette vague de kidnapping, précise les auteurs du rapport, à savoir les avocats, les médecins, les étudiants, les commerçants (petits, moyens, grands), et les policiers
Les Villes les plus touchées par ce fléau sont Port-au-Prince , Croix-des-bouquets, Carrefour, et Delmas. 43% des enlèvements ont lieu à Port-au-Prince, 22% à Croix-des-Bouquets, 19% à Carrefour et 16% à Delmas.