L’ancien député Arnel Bélizaire arrêté le 30 novembre 2019 pour des faits dont il clame son innocence est abandonné par ses pairs de l’opposition qui continue de mener la lutte contre le pouvoir en place, sans jamais une fois penser à l’ancien député Bélizaire prisonnier politique du régime PHTK.
Une opposition doit-on le rappeler à côté de laquelle l’ex parlementaire menait la lutte pour le départ au pouvoir du président Jovenel Moïse.
Il peut-être considéré comme le fer de lance de l’opposition de part sa constance et sa détermination à combattre le régime en place. Sans langue de bois, il dénonçait la corruption au sein de l’appareil étatique, et le massacre perpétré notamment contre la population de la Saline.

Celui qui a passé 7 ans au sein de la Police nationale d’Haïti assume son statut d’opposant face au pouvoir lors de sa présentation à la Direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ), le 4 décembre 2019, tout en soulignant n’avoir rien contre la police. Évoquant son innocence, il a déclaré le même jour qu’il sera relâché si le combat contre le pouvoir perdure. Il faut dire qu’en pariant sur l’opposition il espérait reprendre la main, et réparer l’injustice dont il était l’objet.
Mais contre toute attente, son appel semble passé inaperçu. En effet, depuis son incarcération, il est presque seul à surmonter son calvaire.
Si le 11 décembre 2019, il a été entendu par le commissaire du gouvernement Jacques Lafontant au Parquet de Port-au-Prince, son dossier depuis reste suspendu, et aucune suite sérieuse n’a été donnée depuis. Sinon, dénonce le concerné et l’opposition en général son statut n’est autre que celui d’un prisonnier politique.

Toutefois, l’ancien député peut compter sur certaines soutiens, qui bien entendu ne suffise plus vu l’ampleur du dossier.
Ce qui de l’avis d’Arnel Bélizaire pourrait aider à sa libération c’est la poursuite de la mobilisation. Pour reprendre ses paroles prononcées à la DCPJ << si batay la pa kontinye map fè 2 zan Prezidan an nan prizon…>>, avait-il laissé entendre.
Par rapport à son rôle jouer dans les derniers mouvements qui ont suivi son arrestation, n’est-il pas urgent pour ses collègues de l’opposition de sympathiser davantage avec lui? Faut-il croire à une trahison de la part du secteur politique ? À l’opposition de répondre