Après ses opposants politiques, Jovenel Moïse s’attaque aux journalistes

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Le président contesté Jovenel Moïse après des attaques frontales contre ses adversaires politiques devenues comme une habitude chez lui s’en prend cette fois-ci aux journalistes qu’il lie à des gangs armés.

Préférant voilé la face devant la réalité de fonctionnement des groupes armés reprochés de développer des relations avec des proches du pouvoir, Jovenel Moïse prend pour bouc émissaire les journalistes pour s’expliquer devant les membres du Conseil de sécurité de l’ONU.

Lors d’une intervention au Conseil de sécurité de l’ONU lundi 22 février, M. Moïse dont son mandat est arrivé à terme depuis le 7 février, selon l’opposition et la société civile a, déclaré en absence de reponse adéquate au fonctionnement des gangs qui font fureur dans le pays, que ceux-ci se sont déguisés en journalistes pour attaquer les policiers lors des mouvements de protestations.

Déjà pris pour cibles lors des manifestations pacifiques organisées soient par l’opposition, les artistes, ou par des organisations d’étudiants, cette déclaration du président ne fait qu’atiser la haine envers les journalistes exerçant librement leur profession, conformément à l’article 35 et 40 de la constitution.

En effet un contact requérant l’anonymat a fait part ce mardi à Voa Diaspora de déplacement de familles de journalistes vétérans en Haïti, menacés par des proches du pouvoir, et de groupes armés dans l’exercice de leur fonction.

Selon notre informateur, ces journalistes ont reçu des menaces de morts à travers des appels téléphoniques. Leurs familles inquiètes, demandent à ceux-ci de quitter le pays pour sauvegarder leurs vies.

Depuis 1986 les journalistes haïtiens n’ont jamais été aussi menacés dans leur travail. Avec Jovenel Moïse au pouvoir la liberté d’expression a pris un sacré coup quitte à faire basculer le pays 35 ans de cela, à l’époque des Duvalier, où exprimer ses opinions ou ses convictions politiques n’était pas donné à tous les haïtiens.

Alors que le président affirme que des hommes armés sont déguisés en journalistes pour attaquer les policiers, aucune décision n’a été arrêtée par son administration pour arrêter les contrevenants. À croire que le Chef de l’État s’est fait complice de ces présumés bandits dont ils dénoncent.

En attendant la réaction des associations et regroupement de journalistes par rapport à la déclaration du président, il est prié à tous les journalistes de faire beaucoup d’attention dans l’exercice de leur profession.

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